Lors de son intervention “Un outil pour un archivage plus écologique : la gestion de l’information”, Pierre Fuzeau nous apportera son expertise sur la manière dont l’archivistique peut aider à réduire les gaz à effet de serre émis par le numérique.
Président du Groupe Serda, cabinet de conseil de formation dans le management de l’information et des connaissances et dans le records management et l’archivage, Pierre Fuzeau est également le directeur de publication du magazine Archimag et de la collection de guides pratiques (GED, records management, etc.). Dans ce domaine, il contribue à la conception des méthodologies spécialisées en conduite de projets et représente Serda dans les instances de normalisation ISO / AFNOR. Diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), il a enseigné à l’université d’Angers, à l’Isd de Tunis, à HEG de Genève et à l’Université à Barcelone.
Quelles sont vos principales spécialités ?
- la gouvernance de l’information incluant Records management, Systèmes d’archivage électronique ;
- la dématérialisation des processus ;
- l’expertise en audit et la normalisation ;
- la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour le numérique.
Pourquoi avez-vous accepté de participer à notre Journée d’études ?
Il y a urgence climatique et le numérique est à la fois un acteur majeur de réduction (le numérique a un fort impact sur les déplacements et la consommation énergétique) comme d’amplification (toujours plus de données et d’objets connectés en lien avec la dématérialisation).
C’est dans ce cadre que l’engagement de l’entreprise Serda et le mien s’inscrit. Cet engagement inclut les principes directeurs du soin à la planète, soit à l’humain et répartition des richesses.
Quelles expériences professionnelles avez-vous autour de la thématique de notre Journée d’études ?
De cet engagement découle mon métier d’accompagnement des organisations publiques comme privées dans le cadre de schémas directeurs numériques. Chaque schéma directeur et chaque accompagnement des projets prennent en compte l’impact du numérique via l’empreinte carbone. C’est dans ce cadre que l’organisation archivistique et records management s’inscrit comme une fonction à très fort impact pour maîtriser et réduire l’empreinte carbone des grands systèmes de dématérialisation et de flux numériques (gestion de courrier, traitement de dossiers, relation usagers, …).
Pourriez-vous nous décrire le périmètre de votre intervention ?
Les méthodes et le savoir-faire des archivistes sont aujourd’hui déterminants pour réguler les flux et les gisements d’information (données et documents). Cette régulation induit une forte contribution à la réduction des émissions des gaz à effet de serre dans le domaine du numérique et de l’information. C’est par le choix expert des formats, des cycles de vie, des durées de conservation, des types de stockages informatiques, que l’archiviste exerce ce rôle indispensable à fort impact sur l’environnement.
Après un court rappel sur les émissions de gaz à effet de serre et la production de CO2 en lien avec le cycle de vie des systèmes numériques, les clés archivistiques pour amplifier les impacts de réduction des GES seront tour à tour commentées.