Plus que trois jours pour vous inscrire à la Journée d’études « Contributions archivistiques à la transition écologique » !

Retrouvez-nous en ligne jeudi prochain pour la Journée d’études « Contributions archivistiques à la transition écologique » !

Pour vous donner un petit avant-goût de l’événement, nous avons le plaisir de vous dévoiler la bande annonce de notre Journée d’études !

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au mercredi 09 mars (17h). N’hésitez à vous inscrire via le formulaire suivant : https://forms.gle/sUQTuNCp7fi31wfLA

Attention : l’inscription est obligatoire pour recevoir le lien Zoom de notre Journée !

En espérant vous retrouver nombreux pour ce moment de partage,

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Nos invités de la Table ronde : Anne Burnel, Pierre Chancerel et Wilfried Prieur

Conclusion de notre Journée d’étude, la Table ronde viendra croiser les points de vues de décideurs et d’acteurs de terrain sur les actions que peuvent porter les archivistes en faveur de la transition écologique. Comment inventer des politiques capables de satisfaire les exigences de l’État tout en respectant les attentes et contraintes des archivistes dont les activités se déploient dans des contextes variés ? Nos trois invités – Anne Burnel, Pierre Chancerel et Wilfried Prieur – nous apporteront leur expertise afin de réfléchir ensemble à des premiers éléments de réponse à ces enjeux.

Anne Burnel

Archiviste-paléographe, conservateur du patrimoine, Anne Burnel a été responsable du pôle « communication des documents » au Centre d’accueil et de recherche des Archives nationales, puis chargée de mission auprès du directeur du Centre historique des Archives nationales. Elle a créé le Service national des archives de La Poste en 1997 afin de mettre en place la politique d’archivage et de la déployer de manière opérationnelle au sein de l’entreprise. Aujourd’hui en charge de la Direction des archives du groupe La Poste, qui a pour mission de définir et de piloter la stratégie et la gouvernance documentaire du Groupe,  elle conçoit à ce titre avec son équipe les processus documentaires et dirige des projets de dématérialisation et d’archivage électronique et physique en relation avec les entités du Groupe. Anne Burnel a présidé le comité scientifique des sessions 2013 et 2015 du colloque sur l’archivage électronique, organisé sous l’égide des Archives nationales, du Ministère des Affaires étrangères et du Ministère de la Défense.
Avec son équipe, elle a mené des projets qui ont permis, en rationalisant la production documentaire, de réduire le volume de documents et de données à créer et à conserver. Des projets illustrant ce qu’une gestion documentaire rationnelle peut apporter sa contribution à la maîtrise vertueuse des ressources, et d’autant plus à l’heure de la transition écologique.

Pierre Chancerel

Archiviste-Paléographe, docteur en Histoire et conservateur du patrimoine, Pierre Chancerel a commencé sa carrière aux Archives diplomatiques avant de travailler pour le Service Historique de la Défense (à Rochefort puis Vincennes). Il dirige, depuis juin 2021, les Archives départementales des Hauts-de-Seine, au sein du pôle Attractivité, Culture et Territoire. Fortement investi autour des enjeux de préservation de l’environnement sur son territoire, le département des Hauts-de-Seine s’est engagé depuis 2008 à contribuer, grâce à ses réalisations, à l’amélioration d’un cadre de vie des habitants en harmonie avec la nature et à limiter l’impact environnemental de ses politiques à court, moyen et long terme.

Wilfried Prieur

Titulaire du master recherche en histoire médiévale de l’Université de Caen et du master gestion des archives de UVSQ, Wilfried Prieur a débuté sa carrière à la mission des archives du ministère de la transition écologique, où il a été chargé de politique d’archivage, de l’animation du réseau des archives dans les services déconcentrés et de la définition de la stratégie d’archivage numérique. Il a ensuite créé le bureau de la transformation numérique au Service Historique de la Défense, qui a piloté la refonte du portail Internet, la rétroconversion et la publication des instruments de recherche, la numérisation, la conduite du changement et la valorisation numérique des fonds et collections. Wilfried Prieur travaille actuellement au SIAF, où il est en charge de la coordination interministérielle et des politiques de collecte des archives de l’environnement, de l’agriculture et des finances au sein du bureau du contrôle, de la collecte, des missions et de la coordination interministérielle.

Entretien avec Dominique Naud

Sixième intervenante de notre Journée d’études “Contributions archivistiques à la transition écologique”, Dominique Naud reviendra sur la manière dont les politiques d’archivage, numérique, se déploient et sont repensées pour s’articuler avec les normes, les nouveaux supports mais aussi les référentiels de conservations, qui sont de formidables outils de gestion raisonnée et écologique de l’archivage. Dominique Naud reviendra également sur le rôle institutionnel du Service Interministériel des Archives de France à l’égard de la conception de ces normes et politiques.

Après avoir obtenu deux maîtrises, respectivement en Histoire de l’Art et Archéologie et en documentation et science de l’information, Dominique Naud a commencé sa carrière en travaillant comme responsable des archives contemporaines et électroniques dans les départements des Hauts-de-Seine, de la Vendée et de la Loire Atlantique. A partir de 2016, elle intègre le SIAF comme chargée des questions de pérennisation et de description archivistique au sein du Bureau de l’archivage numérique, des normes et des référentiels au Service interministériel des Archives de France. Depuis 2019, elle est désormais experte en archivage numérique au sein du Bureau de l’expertise numérique et de la conservation durable au Service interministériel des Archives de France.

Pouvez-vous préciser quelles sont vos principales missions et domaines d’expertise  au sein du SIAF ?

Cela recouvre notamment des activités de suivi d’outils pour l’archivage numérique, de contribution à l’élaboration ou la révision de normes en lien avec l’archivage numérique, de participation à des groupes de travail, de conseil et contribution à l’élaboration de recommandations au réseau des archivistes, de formation ou encore de veille technologique. Mes domaines d’expertise sont l’archivage numérique, les normes et référentiels, les archives contemporaines, l’informatique documentaire.

Pourquoi avez-vous accepté de participer à notre journée d’études, quel est pour vous le principal intérêt de notre sujet ?

Le sujet s’inscrit totalement dans les préoccupations actuelles et il est indispensable que la contribution de l’archiviste par une gestion raisonnée et efficace de l’information, sans altérer sa qualité, aux efforts en matière de transition écologique soit comprise et reconnue.

Quelle est votre expérience professionnelle passée avec cette thématique ?

Sur le terrain j’ai été confrontée à beaucoup d’idées reçues qui étaient souvent dues au fait que les réflexions sur l’écologie, celles sur la dématérialisation et celles sur les archives étaient menées en parallèle par des acteurs différents. Toutefois, le numérique est aussi une opportunité pour réexaminer des sujets quelquefois anciens sous un autre prisme, de positionner l’archiviste beaucoup plus en amont et de le mettre au cœur de la politique d’archivage.

Pourriez-vous décrire et résumer le périmètre de votre présentation ?

J’aborderai la politique d’archivage et le rôle particulier qu’elle a en matière d’archives numériques, à savoir le document pivot pour décliner ensuite sur les documents plus opérationnels. Comment celle-ci s’articule avec les normes, avec les référentiels de conservation, etc., et le rôle du service interministériel des Archives de France par rapport à tout cela.

Entretien avec Pierre Fuzeau

Lors de son intervention “Un outil pour un archivage plus écologique : la gestion de l’information”, Pierre Fuzeau nous apportera son expertise sur la manière dont l’archivistique peut aider à réduire les gaz à effet de serre émis par le numérique.

Président du Groupe Serda, cabinet de conseil de formation dans le management de l’information et des connaissances et dans le records management et l’archivage, Pierre Fuzeau est également le directeur de publication du magazine Archimag et de la collection de guides pratiques (GED, records management, etc.). Dans ce domaine, il contribue à la conception des méthodologies spécialisées en conduite de projets et représente Serda dans les instances de normalisation ISO / AFNOR. Diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), il a enseigné à l’université d’Angers, à l’Isd de Tunis, à HEG de Genève et à l’Université à Barcelone.

Quelles sont vos principales spécialités ?

  • la gouvernance de l’information incluant Records management, Systèmes d’archivage électronique ;
  • la dématérialisation des processus ; 
  • l’expertise en audit et  la normalisation ;
  • la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour le numérique.

Pourquoi avez-vous accepté de participer à notre Journée d’études ?

Il y a urgence climatique et le numérique est à la fois un acteur majeur de réduction (le numérique a un fort impact sur les déplacements et la consommation énergétique) comme d’amplification (toujours plus de données et d’objets connectés en lien avec la dématérialisation).

C’est dans ce cadre que l’engagement de l’entreprise Serda et le mien s’inscrit. Cet engagement inclut les principes directeurs du soin à la planète, soit à l’humain et répartition des richesses.

Quelles expériences professionnelles avez-vous autour de la thématique de notre Journée d’études ?

De cet engagement découle mon métier d’accompagnement des organisations publiques comme privées dans le cadre de schémas directeurs numériques. Chaque schéma directeur et chaque accompagnement des projets prennent en compte l’impact du numérique via l’empreinte carbone. C’est dans ce cadre que l’organisation archivistique et records management s’inscrit comme une fonction à très fort impact pour maîtriser et réduire l’empreinte carbone des grands systèmes de dématérialisation et de flux numériques (gestion de courrier, traitement de dossiers, relation usagers, …).

Pourriez-vous nous décrire le périmètre de votre intervention ?

Les méthodes et le savoir-faire des archivistes sont aujourd’hui déterminants pour réguler les flux et les gisements d’information (données et documents). Cette régulation induit une forte contribution à la réduction des émissions des gaz à effet de serre dans le domaine du numérique et de l’information. C’est par le choix expert des formats, des cycles de vie, des durées de conservation, des types de stockages informatiques, que l’archiviste exerce ce rôle indispensable à fort impact sur l’environnement.

Après un court rappel sur les émissions de gaz à effet de serre et la production de CO2 en lien avec le cycle de vie des systèmes numériques, les clés archivistiques pour amplifier les impacts de réduction des GES seront tour à tour commentées.