PROGRAMME FINAL : rendez-vous le 14 mars 2023 !

Alors que la journée d’études approche à grands pas, nous avons le plaisir de vous partager le programme détaillé de notre journée d’études avec les horaires correspondants aux interventions de nos participants.

Cette journée sera donc divisée en 3 parties. Nous espérons que vous êtes prêts pour une journée pleine de moments forts et de débats enrichissants avec la participation de : Marie-Anne CHABIN, Marie CORNU, Yann POTIN, Bruno DESACHY, le collectif LGBTQI+ représenté par Thierry BERTRAND et Sam BOURCIER, Anne SIMONIN et Sonia DOLLINGER-DESERT.

Nous espérons vous voir nombreux le 14 mars aux Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine, alors n’oubliez pas de vous inscrire gratuitement en remplissant le formulaire suivant : https://forms.gle/qidDc7AaFf3fdnNa6

Partie 3 de la programmation de la journée d’études 2023

Le manque comme révélateur d’une demande des usagers des archives

Le manque est donc une qualification qui doit être rapportée à une personne ou un ensemble de personnes, à une chose ou un ensemble de choses. Dès lors, son analyse fait apparaître de multiples acteurs et implique la prise en compte des besoins et des horizons d’attente des usagers. L’expression de manques dans les archives tient également à leur perception tant des choix de collecte que des modalités d’accès. Les restrictions de la communication des archives, qui limitent le droit d’accès des usagers, sous couvert de protection des libertés personnelles ou du secret d’État, ou l’absence de représentativité, interrogent l’acceptabilité de l’incomplétude et de l’entrave. Un équilibre entre ces impératifs et la demande sociale doit être trouvé, les usagers pouvant devenir acteurs de l’archivistique des manques.

Dans d’autres cas, le besoin ne résulte pas d’un manque mais en est la cause lorsque la destruction d’archives devient cathartique pour la société civile, forme d’exorcisme social traduisant une volonté d’oublier. Lorsqu’au contraire, le besoin de se souvenir l’emporte, les archives peuvent participer à des rituels de commémoration qui permettent de l’assouvir et d’apaiser les traumatismes
collectifs. Indépendamment de sa valeur informationnelle ou même de sa complétude, l’archive « monument » devient alors essentielle.

Partie 2 de la programmation de la journée d’études 2023

Les opérations archivistiques, créer et combler le manque ?

Pour autant, l’archiviste ne fait pas que subir le manque, celui-ci étant aussi consubstantiel aux opérations de mise en archives. Le manque résulte ici d’un choix conscient de l’archiviste d’éliminer certains documents ou certains ensembles archivistiques sans créer d’écart par rapport au cadre légal et réglementaire. Le manque est donc présent à travers les choix de collecte et de
traitement (tri, élimination, voire échantillonnage) qu’il effectue afin de constituer des ensembles archivistiques cohérents et intelligibles, tout en laissant des traces de ses opérations. Ainsi, paradoxalement, le manque devient créateur de valeur pour les archives. Conscient de ne plus subir le manque, créant volontairement du vide, l’archiviste assume d’être “le plus destructeur des conservateurs”.

Parallèlement, les professionnels des archives sont aussi amenés à conduire des opérations qui visent à combler des manques existants dans les collections : par des enquêtes orales, la collecte d’archives privées ou, ces dernières années, la mobilisation du grand public dans le cadre de grandes collectes.

Programmation de la journée d’études 2023 !

Partie 1 : Le manque dans la terminologie traditionnelle de l’archiviste

Penser le manque n’a rien de vain pour l’archiviste puisqu’il s’impose à lui et fait partie de son quotidien sous différentes formes, ce que traduit la diversité des termes traditionnellement employés pour le qualifier : perte, déficit, lacune notamment. La perte accidentelle d’un document par un producteur, l’absence de production d’un document engageant, les destructions sauvages, les appropriations d’archives publiques, ou encore l’ensemble des sinistres que redoutent les responsables des services d’archives sont autant de causes de manques, volontaires ou non. L’archiviste se doit de rendre compte de ces manques qui ne sont pas toujours documentés, ni même aisément détectables. S’attache donc à ces manques, qui appauvrissent les fonds en créant des lacunes, une connotation globalement négative. Il convient cependant d’en dresser la typologie, en fonction des causes des pertes mais aussi de leur gravité au regard des préconisations réglementaires en matière de conservation des documents.